B comme… Brière / chaumières et chaumiers

Elles font partie de toute carte postale de Brière qui se respecte : les chaumières. La Brière peut s’enorgueillir de plus de 3 000 chaumières sur son territoire, soit plus que toute autre région en France.

Qu’est-ce qui nous rend cette « carte postale » si belle ? L’image d’une maison souvent plutôt basse, coiffée d’un épais bonnet de chaume qui lui tient chaud, cela a quelque chose de douillet, d’immédiatement accueillant. On se dit qu’on doit être bien sous ce toit… Lilas et glycines, rosiers et hortensias s’épanouissent souvent autour des chaumières, rajoutant encore au charme de ces habitations traditionnelles. Au-delà de la carte postale, la sauvegarde de ce patrimoine qui participe à l’identité de la Brière est un objectif majeur du Parc naturel régional (PNR) de Brière.

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Traditionnellement, des espaces utilitaires ont également été couverts en chaume, comme on le voit encore sur cet abri à bateaux.

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Le principe d’une couverture en chaume – ou d’autres végétaux – est très ancien. Les brins végétaux sont directement posés sur une charpente, souvent en chêne ou châtaignier, cela suffit pour avoir un toit isolant et « chauffant ». Dans la Chaumière Briéronne sur l’île de Fédrun (Saint-Joachim), qui reconstitue un intérieur briéron traditionnel, montez au premier étage pour voir de près une charpente et un toit de l’intérieur.

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La durée de vie d’un toit de chaume est d’environ 30 ans. Une douzaine d’artisans chaumiers exercent encore dans les communes du Parc ou dans les alentours. Les tiges de roseau, autrement dit le chaume, sont rassemblés en bottes bien régulières et compactes avant d’être fixées sur le toit, selon l’une ou l’autre de deux méthodes traditionnelles, « à la poignée » ou « à la barre » (comme c’est expliqué ici sur le site du PNR de Brière).

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Le faîtage est réalisé dans un mélange de terre et de tourbe étalé sur du grillage, et il n’est pas rare que fleurs et herbes y poussent. Les faîtages sur la photo ci-dessous sont visiblement tout neufs ; j’avoue qu’ils me font penser à des tonsures de moines !

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Comme c’était souvent le cas dans l’habitat rural traditionnel, on utilisait surtout les matières premières trouvées sur place. Ainsi des roselières étaient soigneusement entretenues pour produire un roseau de bonne qualité, destiné justement aux toits des maisons. Aujourd’hui la matière première vient pour l’essentiel d’ailleurs, de Camargue et de quelques pays européens. Seuls deux coupeurs de roseaux perpétuent encore la tradition en Brière. Pendant les mois d’hiver, voilà ce que vous pouvez voir au port de La Chaussée-Neuve (Saint-André-des-Eaux) :

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Si les villages de Kerhinet et Bréca (Saint-Lyphard), les îles de Fédrun (Saint-Joachim) et de Mayun (La Chapelle-des-Marais) sont particulièrement connus pour leurs ensembles de chaumières, vous en verrez souvent dans des villages et hameaux lors de vos promenades en Brière. Comme toujours : gardez les yeux ouverts !

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Malheureusement tout ne va pas pour le mieux dans le monde merveilleux des belles chaumières : un certain nombre de toits sont victimes de champignons et de cyanobactéries qui peuvent provoquer des dégâts sérieux et compromettre la durée de vie du toit de chaume. Des études sont en cours pour comprendre l’origine et l’action de ces microorganismes afin d’en venir à bout.

Pour en savoir plus, consultez la rubrique dédiée aux chaumières sur le site du Parc de Brière.

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