S comme… Sammy

Sammy, c’était un des surnoms des soldats américains pendant la Première Guerre mondiale. Et c’est aussi le nom familier donné à cette grande statue sur la plage du Grand Traict, sur le front de mer, et qui intrigue fortement tous ceux qui la voient pour la première fois. Un homme, peut-être un soldat, qui brandit une épée et qui se tient debout sur un grand oiseau… ?

C’est bien un soldat, mais il est porté par l’oiseau, un aigle américain, et il tient son épée comme une offrande. Dans mon article précédent, je vous racontais l’histoire du monument : créé en 1926 pour célébrer l’arrivée de troupes américaines dans le port de Saint-Nazaire à partir de 1917 ; détruit par l’occupant allemand en 1941 ; enfin, reconstruit quasiment à l’identique en 1989.

J’aime bien l’observer, le Sammy, et je trouve que tout en étant immobile, il n’est pas toujours tout à fait le même. Qu’en pensez-vous ?

Tôt le matin, il se fait adorateur du soleil…

… et en fin de journée il semble vouloir retenir les dernières lumières rose.

Parfois, comme ici lors du départ de Floatgen, la première éolienne offshore flottante, on dirait que le Sammy se prend pour un chef d’orchestre : regardez comment ses bras semblent indiquer la bonne position aux ailes de l’éolienne !

Parfois il a la tête dans les nuages…

… et parfois, à marée basse, il prend le sable mouillé pour miroir.

Il sait se faire remarquer, même vu de loin !

Il profite des aménagements du front de mer pour jouer avec la perspective.

Mais bien sûr, c’est juste une statue. Très détaillée, d’ailleurs : voyez la façon dont les serres de l’aigle s’agrippent au socle en granit, l’expression très peu guerrière du soldat, ses manches retroussées.

Et je me demande : est-ce que, au plus profond de la nuit, cela lui arrive de baisser les bras… ?

Lire aussi W comme… Whitney et Wilson, l’histoire du monument américain.