Lors de mes promenades sur la côte ou autour du port, j’aime beaucoup observer les oiseaux, vous savez, ces oiseaux marins si fréquents chez nous. Blancs, avec du gris… des goélands, bien sûr. A moins que ce ne soient des mouettes… ?

Les deux appartiennent à la grande famille des « laridés ». Les plus fréquents chez nous sont les goélands argentés et les mouettes rieuses. En cherchant un peu, j’ai trouvé comment les distinguer. D’abord la taille : le goéland est nettement plus grand que la mouette, environ 70 cm contre 30, et a une belle envergure allant jusqu’à 1 m 50. Il y a aussi les couleurs des plumes. Si les deux ont un plumage à dominance blanche, le goéland présente toute une gamme de blanc-gris-noir sur le corps. Quant à la mouette, en été elle se distingue par un joli capuchon brun-noir sur la tête, sinon sa tête est blanche avec une tache noire derrière l’oeil.
Regardez surtout le bec, il est plutôt fin et rouge chez la mouette, grand et jaune chez le goéland. Chacune des deux espèces a une petite coquetterie : la mouette a assorti son bec et ses pattes à peu près dans le même rouge, et le goéland a apposé une tache rouge vif sur le côté de son bec. Avec tous ces critères, vous distinguez facilement le goéland de la mouette rieuse sur les deux photos ci-dessous, n’est-ce pas ?
Et ceux-là, qui sont habillés dans des tons plutôt bruns ? Ce sont des goélands juvéniles, nommés aussi « grisards », avec un plumage brun-beige. Entre deux et quatre ans, ils auront acquis le plumage adulte complet.
Les mouettes sont assez timides, mais quand ils sont à la recherche de nourriture, trottinant sur la plage, entre les rochers du rivage ou dans une vasière, elles sont tellement occupées qu’on peut bien les observer.
On dit souvent que les goélands sont plutôt sociables et guère farouches. Avantage : on peut les voir d’assez près, même les jeunes, avant qu’ils décident de s’envoler…



… Inconvénient : si vous laissez traîner votre pique-nique en bord de mer, ils peuvent le trouver tout à fait à leur goût. Certains ne se gênent pas pour se servir !
Avez-vous déjà remarqué que les goélands aiment bien se percher en hauteur ? Un rocher, une balise maritime, une pêcherie font très bien l’affaire !



Et par gros temps j’ai déjà remarqué plus d’une fois des nuées d’oiseaux au-dessus des rouleaux. Survoler un tel spectacle, cela doit être grisant !

Pour finir, ces quelques souvenirs d’une promenade à marée basse en baie de La Baule. La table était richement mise pour les oiseaux, et cela ne leur posait aucun problème d’avoir des humains tout près d’eux.
Ornithologie et linguistique. – Il semble que le français soit à peu près la seule langue à distinguer entre « goléands » et « mouettes » ; en anglais, par exemple, ce sont tous des gulls. Notre beau « goéland argenté » devient alors une prosaïque « mouette européenne à harengs » (European herring gull). Mais d’où vient alors ce mot goéland ? Ce serait un emprunt à la langue bretonne comme j’ai pu le lire dans Wikipédia : L’opinion la plus communément admise est que le français goéland est un emprunt au breton gwelan ou gouelañ qui désigne effectivement les goélands et signifie « pleurer » et qui décrit précisément le chant de cet oiseau.

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