A quelques kilomètres de Saint-Nazaire se trouve un territoire où se côtoient stations balnéaires et petites cités de caractère, marais salants et une côte entre falaises et plages de sable : la Presqu’île de Guérande. J’aime m’y promener, pour varier les plaisirs, changer un peu de perspective, et faire toujours de nouvelles découvertes. Voici mes coups de coeur en Presqu’île.
Les marais salants
Il y a peu d’endroits où l’expression « entre terre et mer » soit plus juste qu’ici, dans les marais salants de Guérande. L’immense marais qui couvre environ 2 000 hectares est en fait un large bras de mer dompté par l’homme au moyen d’un système très sophistiqué de canaux et de bassins. Le sel y est cultivé en utilisant les énergies les plus naturelles qui soient, le soleil et le vent (voir mon article sur La saison de l’or blanc). A découvrir en toute saison, en savourant les couleurs et ambiances qui ne sont pas les mêmes au printemps et à l’automne.



Et au moins une fois au moment du soleil couchant. Magique !

Le patrimoine des petites cités de caractère
Maisons en granit ou à colombages, hortensias et roses trémières, ruelles et places secrètes… en Presqu’île, les petites villes murmurent des histoires à chaque coin de rue, témoignant d’un passé souvent prospère. Mon trio préféré : Batz-sur-Mer, Le Croisic et Piriac-sur-Mer, petites cités au caractère et au passé bien bretons. Et j’ajoute bien sûr Guérande, ville d’Art et d’Histoire. Cette magnifique ville médiévale semble sortie d’un livre de contes, avec ses remparts flanqués de tours et percés de quatre portes.
Un petit tour s’impose, ne serait-ce qu’en images.
La côte
Je ne sais pas combien de kilomètres de côte font « officiellement » partie de la Presqu’île Guérandaise. En tout cas, ici on est entièrement tourné vers le large. Le chemin des Douaniers, le célèbre GR34, longe bien sûr tout ce littoral, dominant plages, criques, grottes et falaises. De superbes promenades vous attendent ici.

La grande côte du Pouliguen.

La côte sauvage près du Croisic.

Dans le secteur de Mesquer-Quimiac.

La pointe du Castelli (Piriac-sur-Mer).

Le magnifique site de Pen-Bé, à Assérac.
Et il y a toujours quelque chose à voir. A Pen-Bé, le chemin vous permet de belles vues sur les zones d’élevage des moules de bouchot.

Ici et là, en descendant sur la plage, il faut regarder de près les formations rocheuses avec de belles veines de quartz, ou des colonies d’hermelles, ces vers marins qui construisent des tubes formant de véritables récifs (attention fragile, c’est un patrimoine naturel à protéger et à préserver !).


Et bien sûr le spectacle des vagues qui battent inlassablement cette côte.





Le patrimoine balnéaire
Pornichet, La Baule et Le Pouliguen, les trois grandes stations balnéaires, sont pour moi de vraies malles à trésors. J’aime beaucoup me perdre dans leurs rues et avenues pour guetter les fameuses villas. Rien qu’à La Baule, il y en aurait 4 000… de quoi renouveler les découvertes à chaque promenade ! Ces grandes maisons racontent la villégiature des familles aisées, souvent parisiennes ou nantaises, en gros entre 1880 et les Années folles. Ce sont les reines de l’éclectisme, bâties dans tous les styles, régionalistes ou (plus ou moins) historiques, avec toutes les fantaisies imaginables. Et si elles sont entourées de pins et de palmiers, elles ne se cachent pas pour autant au fond d’un parc : les propriétaires tenaient à ce que leur villa soit bien visible depuis la rue !
Voici quelques détails de villas glanés lors de mes promenades, le nez en l’air, guidée par ma seule curiosité.
La baie
Un peu de polémique ? Ne dites pas « baie de La Baule » mais « baie du Pouliguen », c’est son nom géographique et historique. Mais ce qui compte aujourd’hui, c’est qu’elle fait partie, depuis 2011, d’un club très sélect, celui des plus belles baies du monde. On comprend facilement pourquoi ! Sur plus de 8 km, de Pornichet au Pouliguen avec La Baule au milieu, la baie déroule en une courbe douce une immense plage de sable fin et doré… un vrai rêve de plage !
Malheureusement, dès qu’on regarde vers la terre, le panorama bâti n’est à mon avis pas à la hauteur de la beauté naturelle de la baie. Des immeubles, la plupart sans âme, se suivent tout au long du remblai. Les quelques villas qui n’ont pas été démolies semblent mal à l’aise entre les étages superposés et les balcons alignés.

Difficile de trouver un ensemble qui fasse preuve d’une certaine recherche architecturale, comme les immeubles Les Vagues dont j’aime assez les lignes.

Mais que la baie elle-même est belle, et la plage immense ! J’avoue que je la fréquente essentiellement hors saison, pour m’y promener. Voici une série de photos prises en hiver lorsque la marée basse découvre d’éphémères plans d’eau et que la plage devient un magnifique terrain de jeu et de promenade.




Sans oublier…
J’aime aussi m’imprégner des ambiances portuaires, notamment à La Turballe ou au Croisic…

… parcourir les chemins de randonnée dans les terres, qui vous font découvrir tout un petit patrimoine : moulins, fours à pain, lavoirs, dolmens…




… et bien sûr la Brière. Oui, le PNR (Parc naturel régional) de Brière se trouve aussi à quelques encablures du littoral. Il est réparti sur deux intercommunalités, Saint-Nazaire et la CARENE d’un côté, et Cap Atlantique, soit la Presqu’île de Guérande, de l’autre. D’ailleurs sur le plan géographique, le marais de Brière formait jadis un véritable barreau qui coupait quasiment la presqu’île du continent. Aujourd’hui il apporte une touche de plus dans cette jolie palette presqu’îlienne.

Chaumières dans le village de Kerbourg
Guérande est à une vingtaine de kilomètres de Saint-Nazaire, Piriac-sur-Mer à une trentaine, La Baule à moins de 15… Si cet article vous a donné envie d’en savoir plus sur les atouts de cette région et de vous y promener, je vous conseille le site web de l’Office de tourisme intercommunal La Baule-Guérande, très complet.
Je suis évidemment moins fan des buildings en bord de mer mais le reste de la série nous donne envie de visiter les lieux ! La côte sauvage est juste superbe.
Merci pour ce beau partage.
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Merci beaucoup, et bonne promenade… quand ce sera possible !
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