F comme… front de mer / 2 – À l’ombre du Sammy

J’ai enfin réussi à quitter la place du Commando (voir mon précédent article) pour reprendre la promenade sur le front de mer. Saviez-vous qu’il existe depuis très longtemps une promenade le long du front de mer ? Sur des cartes postales des années 1900 on voit des familles endimanchées se promener sous les arbres le long de ce qui était alors le boulevard de l’Océan.

Or elle a fini par vieillir doucement, et la cure de jouvence et d’embellissement, entreprise par la Ville en plusieurs tranches depuis une bonne dizaine d’années, était la bienvenue. D’ailleurs, la promenade elle-même n’était pas vraiment mise en valeur. Ce n’était guère plus qu’un trottoir un peu élargi, avec, côté mer, un muret qui bouchait en partie la vue. Il a été remplacé par un joli bastingage très fin qui permet une vue dégagé sur la mer…

… sauf sur quelques dizaines de mètres, vers le rond-point de Sautron : un muret bas protège le front de mer des vagues plus fortes dans ce secteur, notamment pendant les tempêtes hivernales.

Aujourd’hui le front de mer porte d’ailleurs le nom de Promenade Joël Batteux en hommage à l’ancien maire de Saint-Nazaire (de 1983 à 2014), décédé en 2021, qui a eu l’initiative d’embellir et de remodeler le front de mer.

Un voyage dans le temps

Cette deuxième partie du front de mer (voir le tracé sur la carte) nous fait faire un voyage dans le temps. Sur la plage, le Sammy, le monument américain, raconte l’histoire de l’arrivée des Américains en 1917 (à retrouver dans S comme Sammy). Depuis la promenade ou la plage, sous le soleil ou les nuages, ce personnage emblématique se découvre sous toutes les perspectives.

C’est en effet ici que tout un pan de l’histoire de Saint-Nazaire se donne à voir, et c’est d’autant plus précieux que la ville a été détruite à 85 % pendant la Seconde Guerre mondiale. Au milieu des immeubles plus récents sur le boulevard Wilson (ex-boulevard de l’Océan), de nombreuses et belles maisons bourgeoises de la fin du 19e siècle se dressent fièrement, créant un décor surprenant avec les rues du quartier de La Havane et, un peu plus loin, le Jardin des plantes des années 1880.

Je vous invite aussi à pousser un peu plus loin l’exploration. Quand vous serez entre le skatepark et le rond-point, faites un « pas de côté », délaissez pour quelques minutes la promenade du front de mer pour explorer les petites rues du quartier tranquille qui s’étend parallèle au boulevard. Vous aurez quelques surprises, ici de jolies villas, là une ambiance presque villageoise… normal, comme souvent, ce quartier était d’abord un village ou hameau.

Mais on termine la promenade du jour sur une note résolument contemporaine et sportive avec le skatepark, tourné d’un côté vers la mer et de l’autre vers l’immense terrain de jeu que constitue le Parc paysager. Le skatepark est réputé pour son full pipe, invitation aux sensations fortes. Ici la glisse se pratique aussi sur l’eau, du moins l’été : face au skatepark, la Ville met en place une base nautique pendant tout l’été, dans le cadre du programme Saint-Nazaire côté plages. Animations, initiations, locations de matériel sont ouvertes à tout le monde !

A lire aussi : 1 – Autour de la place du Commando ; et le troisième et dernier volet : Pêcheries, panorama et plage.

Ma photo coup de cœur

Cette promenade a pour moi encore un autre attrait : j’ai déjà observé de magnifiques levers de soleil ici, avec des jeux de couleurs fantastiques entre ciel et mer. Cela vaut la peine de se lever un peu plus tôt ! J’avais du mal à choisir une photo, j’ai fini par opter pour ce ciel d’hiver flamboyant, un véritable tableau que l’on dirait peint à coups de pinceau rapides pour ne rien perdre du spectacle. Qu’en pensez-vous ?


Victime de son succès ? – Il arrive, et pas seulement à la belle saison, que le front de mer est tellement fréquenté que la circulation devient très dense, voire dangereuse, entre les piétons et ceux qui se déplacent à vélo, sur un skate, une trottinette… Par endroits certaines parties de la promenade se rétrécissent ce qui pose problème, ainsi que le manque de visibilité (ou de respect) du marquage qui est censé départager cyclistes et piétons. Et si on faisait juste attention aux autres et qu’on arrête de se croire seuls au monde ?

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